Bonjour !
Comment se sont passées vos fêtes de fin d'année ? Votre repas fut-il mémorable ? Fruits de mer ? Foie gras ? Tranche de salami ? Ou avez-vous été très raisonnable ? Pas de réveil nauséeux ?
Bon, aimez-vous manger ?
Parce que moi oui. Je suis une vraie gourmande, plutôt tendance gourmet, pas du genre goret qui se gave de n'importe quoi. J'apprécie les bonnes choses, les aliments, les mets délicieux, de préférence d'agriculture biologique, surtout à Paris où on vous refourne n'importe na ouak à manger. Oui n'importe na ouak.
Le preuve ? Mon expérience d'hier. J'ai passé une journée culinaire juste ignoble.
Tout commença par le matin, soleil même pas encore levé, mains hagardes, qui tâtonnent dans la pénombre : je n'avais plus de café !
Ceux qui ne peuvent parler sans leur tasse de café avant d'aller travailler me comprendront.
Les matins où il n'y a plus de café, c'est comme une nuit qui n'en finit plus, un chocolat martiniquais sans amande amère, un tartare sans câpres, un cochon d'Inde sans dinde, mouahahhahaa bon on reprends.
Matin sans café horreur. Du coup je récupérai un thé noir à la lavande déniché à la Lavender farm de Jersey sans... lavande, il ne restait plus qu'une vieille poudre de thé noir.
A ce stade, je ne parlais déjà plus à personne. Mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi après tout.
Mais le pire était à venir.
1°, Gare de Lyon. Après s'être fait saucissonnée pendant tout le trajet en train, j'espère pouvoir m'en sortir en achetant un pain au chocolat tout chaud, réconfortant bonjour-la-vie à la viennoiserie.
Eh bé non. Il était froid. Désespérement froid. Alors que ça sentait autour de moi une succulente odeur de viennoiserie chaude (mettent-ils du parfum comme au Mac Do ou chez les fleuristes ?). De plus, en tant que pain au chocolat industrialisé, les feuilles de pâte feuilletée se détachait comme des feuilles mortes en dépression.
Inutile de vous dire que mon visage affichait "l'aigritude" d'une vieille commère en mal de racontars.
10h10 : je prends un café insipide au distributeur au boulot. Menfin c'est du café quand même. J'esquisse un demi-rictus du côté gauche du visage à un collègue.
13h00 : j'ai une envie folle de manger un hot dog américain et je bondis dans un de ces magasins de bagels qui fleurissent à Boulogne-Billancourt. Mmmmmhhhh saucisse, petits oignons, ketchup, moutarde dans du vrai pain à hot dog, genre je suis à Greenwich village et je ressemble à Jennifer Anniston ou Diane Keaton avec un gros bonnet sur la tête. Je croque dedans : c'est pas trop mal l'affaire sauf que... 4€50 pour 10 cm. 10 cm le hot dog. Un apéro quoi.
Pressentant le coup pernicieux d'une énorme dalle à quatre heures, je me dis "tiens poulette, joue la toi fête forraine ! Et si tu allais manger une p'tite crêpe sur la place des manèges ?" (oui, ils ont installé 2 manèges là pour dépenser tout ton fric à Noël). Je me commande donc une crêpe à la confiture de fraise..
ET LA..
ET LA...
HORREUR : une espèce de plastique collant acide me prend à la langue telle une glue recollant une languette de chaussure. Un machin visqueux sucré s'y agglutinant me saisit aux lèvres et je me dis "ma pauvre tu t'es gourrée, tu es en train de manger ton sac"
Et nooooonnnn !!!! nonnnnn il s'agissait bien d'une "crêpe à la confiture de fraise" à 2€50 !!!
Chers lecteurs, je n'ai pu continuer à machouiller cette chose. J'ai senti que j'avais atteint le fond de l'expérience culinaire la plus immonde à part mon séjour à Londres (et les bûches de Noël au café). Je m'en servis comme patafix. Non je rigole.
Je ne pouvais que remonter la pente. Je fis donc une chose extrêmement rare : je me rendis à un Starsbuck coffee et je commandai un espresso à 1€90. Il était délicieux, terriblement délicieux, le goût d'un soleil au réveil. Je fis mon premier sourire de la journée.
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