Bonjour !
Le thermomètre en région parisienne en ce moment ne passe même pas le matin la barre de 1 degré... Vous avez ressorti les damarts, les caracos en soie, les mi-bas en laine, l'écharpe en cachemire cadeau de Noël 1996, le bonnet de ski et consultez convulsivement le thermomètre "t'es sûre qu'il marche ?".
Vous allez me trouver givrée (hi hi elle est bien bonne hein je me tiens les côtes) mais je combats le froid que je ressens du matin jusqu'au soir, en pensant aux livres de F. Scott Fitzgerald (et accessoirement aux livres de Nancy Mitford - l'une des extravagantes soeurs Mitford - que je lis en ce moment) !
Eh oui chacun fait ce qu'il peut pour résister.
Ou plutôt se laisser aller dans le caniveau givrée des héroines américaines blondes (très souvent) des années 20-30 si bien décrites par Fitzgerald ?
A cause du givre.
Je suis obnubilée en ce moment par ces femmes jeunes, minces et roses qui regardaient si souvent par la fenêtre la nature pleine de givre cristallin. Souvent complètement névrosées, d'une éphémère réalité, subissant l'ennui à longueur de temps, mais toujours fascinantes, elles sévissaient dans une atmosphère étincelante de givre.
Mais le beau givre tu vois, pas le truc verglaçant où tu te casses le fémur en courant après le bus.
Non, là, la nature est radieuse (radieusement froide ok), belle, angélique (parfois comme les héroïnes même), toujours couverte d'une chape givrée, transparente comme une sculpture naturelle de glace.
Bien sûr, ces héroïnes pleines aux as ou sur le point de l'être étaient emmaillotées de manteaux en fourrure - blanche cela va de soi bonjour la note du pressing- et regardaient juste par la fenêtre les petites malignes. Elles avaient bien chaud, les poches pleines de chaufferette (je suis sur le point de commander 350 chaufferettes de poche).
Mais les hommes qui les regardaient semblaient ressentir souvent une espèce de congélation intérieure en les regardant. Un truc de dingue. Ils étaient carrément saisis par ces apparitions blondes des nuits givrées. Ceci sous fond d'arbres cristallins dans une nuit pure et étoilée.
Eh bien, je me perds dans les rêves moi aussi de jeune femme blonde (euh oui je sais j'ai beaucoup d'imagination!) glaciale mais néanmoins obsédante, piétinant le givre lors de soirées d'hiver, qui se rend à une soirée pleine de messieurs, où alanguie je répondrais laconiquement.
J'ouvre les yeux : il fait -3°, je suis à Paris, je me sens congelée et givrée mais pas l'ombre de givre sur les arbres et les buissons. Normal, les arbres et les buissons y sont rares. Et puis j'ai oublié mon manteau (long) de fourrure blanche à la maison.
Bon, j'avoue les héros de Fitzgerald se vautraient aussi dans la fête, les bikinis, la Côte d'Azur, le champagne rosé et le caviar mais allez savoir pourquoi je n'ai retenu que... le givre.
Ah j'oubliais ! Pour savoir réellement ce que les héroïnes de Fitzgerald ressentaient à l'intérieur d'elle même, courez lire rapidement Paula Fox "Côte Ouest", non non pas la série avec l'autre blonde dingo quoique...
Il parait bien loin le temps du short! je suis sure que finalement u voudrais bien le remettre, hein?
RépondreSupprimerEt ton long manteau alors, tu l'as? il est comment?
C'est sympa ce que tu écris, j'aime bien ta prose et tes petites réflexions le font beaucoup sourire!! continue, je suis fan!
Gros bisous et a bientot
Syssou
Coucou Syssou !
RépondreSupprimerEh oui mon imagination me tient chaud :-) Bientôt on me retrouvera gelée "eh eh ma p'tite dame", je serais en train de penser à Paul-Emile Victor :-))
Le short est au placard ! Et mon long manteau existe... dans mon imagination (laine, capuche avec fausse fourrure, manchons amovibles, soie noire).
Merci pour les compliments :-))))))
Bizzzzz